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Un marché immobilier en hibernation...

Publié le 01/03/2012
24/02/2012 - Un marché immobilier en hibernation... - Source : Universimmo presse

 

L'été 2011 aura bien parqué le début d'un retournement brutal de l'immobilier, même en Ile-de-France et malgré une certaine résistance de Paris. Les chiffres officiels de l'INSEE-Notaires des ventes signées au quatrième trimestre 2011 (ventes conclues à partir de la fin du printemps), en apportent la preuve : au cours de cette période, les prix des logements anciens ont été quasiment stables selon les données provisoires corrigées des variations saisonnières (CVS) : +0,1% (+0,4 % pour les appartements et - 0,1 % pour les maisons). Cela ramène la hausse sur un an à +4,3% (+6,7 % pour les prix des appartements et +2,6% pour ceux des maisons).

En Ile-de-France, les prix des logements anciens ont cru un peu plus : de 0,4%. Cette hausse concerne tant les prix des appartements (+0,3%) que ceux des maisons (0,7%). Sur un an, les prix franciliens ont progressé très nettement (+9%). La hausse est plus marquée pour les appartements (+10,6%) que pour les maisons (+5,7%). En particulier, la hausse atteint 14,7% pour les appartements parisiens.

En revanche, en province, les prix ont diminué de 0,1% (en fait +0,4% pour les appartements et -0,3% pour les maisons). Sur un an, les prix des logements anciens en province sont en hausse de 2,3% (+3,0% pour les appartements et +2,0% pour les maisons).

Le volume annuel de transactions, estimé à 828.000 sur les douze mois d'octobre 2010 à septembre 2011, est revenu à son niveau de mi-2007. Le 4ème trimestre 2011 semble par contre marqué par une baisse sensible du
nombre de ventes. En Ile-de-France, seule pour le moment à fournir des informations récentes, le volume de ventes tous logements confondus a reculé de 22% par rapport à la même période en 2010. Le mouvement de repli affecte tous les secteurs géographiques et tous les types d'habitat. L'ensemble des départements affichent dans l'ancien des baisses qui varient entre 14% et 23%, malgré un afflux atypique de ventes à la fin 2010 avec de nombreux achats d'anticipation pour bénéficier de mesures arrivant à leur terme ou modifiées à la fin 2010.

Les perspectives pour 2012 ne sont pas favorables. Même en Ile-de-France, les notaires anticipent une baisse des prix comprise entre 5 et 10% selon les différents secteurs, ce scénario ne retenant pas l'hypothèse d'un nouveau rebond de la crise financière. Et ce malgré le mini-"rush" qui a prévalu dans les offices notariaux en janvier pour profiter de l'ancien mode d'imposition des plus-values ou du PTZ+ dans l'ancien.

Avec un mètre carré parisien à 8.390 euros en moyenne au quatrième trimestre et sept arrondissements au-dessus du seuil des 10.000 euros/m², on reste certes à des niveaux record. Mais sur les trois derniers mois de l'année, la progression des prix dans la capitale n'a été que de 0,2%. Et dans neuf arrondissements, on a constaté des baisses.

Selon le courtier en agences immobilières MeilleursAgents.com, les prix ont commencé à baisser à Paris dès juillet 2011. "Sur les six premiers mois de 2011, ils avaient progressé de 8%, au second semestre ils ont reculé de 3% ", indique Sébastien de Lafond, son président. Toujours selon lui, en janvier sur Paris, les prix ont continué à reculer de 0,7% et pourraient baisser de 5% sur l'année dans la capitale et de 15% à 20% sur certaines zones tendues dans le reste de la France. Un signe qui ne trompe pas : les délais de vente (50 jours à Paris et 80 en province) ont doublé depuis un an... Les professionnels des réseaux tels que Century 21 ou de fédérations comme la FNAIM n'excluent pas non plus une baisse des transactions de 10 à 15% sur l'année.

Frein important : les conditions d'octroi des crédits immobiliers qui se sont nettement durcies en 2011 : les prêts à 110% du montant du bien, qui finançaient aussi les frais de notaires ont disparu, sauf pour des clients exceptionnels. Les banques sont revenues à des conditions normales, prêtant le strict nécessaire. Beaucoup ne font plus de prêts de trente ans.

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